Le Kirghizstan fait la guerre aux sacs en plastique
sacs en plastique

Les sacs en plastique représentent déjà un quart des déchets au Kirghizstan

Les sacs en plastique trop fins n’auront bientôt plus droit de cité au Kirghizstan. Le pays envisage de bannir l’importation, la production et la vente de ces sacs, devenus omniprésents car ils sont distribués gratuitement par les commerçants. Le député Marlen Mamataliev est à l’origine de cette initiative législative. Selon lui, il est temps de réduire l’impact néfaste des matériaux polymères sur la santé et l’environnement. Imaginez, le Kirghizstan importe chaque année près de 3.000 tonnes de sacs en polymère, et autant sont produits localement.

Les sacs en plastique représentent 26% des déchets dans les décharges du Kirghizistan. « Et si des mesures ne sont pas prises maintenant pour réduire l’utilisation des sacs, à l’avenir, il faudra dépenser deux fois plus pour la restauration de l’environnement que les bénéfices tirés par les entreprises de leur production », a déclaré Abdykalyk Rustamov, directeur de l’Agence publique pour la protection de l’environnement et la foresterie. « On n’a plus besoin de décorer les arbres de guirlandes, ils sont « décorés » de sacs ! », a renchéri le fonctionnaire.

Les sacs biodégradables pourront continuer à être vendus

La proposition de loi interdit donc la production de sacs en film plastique à partir du 1er janvier 2024 (à l’exception des sacs produits pour l’exportation), la vente des sacs en plastique à partir du 1er juin 2024, la distribution gratuite de sacs jetables dans le commerce et les services et l’inclusion du coût des sacs en plastique dans le coût des produits vendus. Dans la région d’Issyk-Koul, qui abrite un vaste lac, l’un des plus profonds au monde, et qui fait la renommée du Kirghizstan, ces interdictions entreront même en vigueur le 1er juillet 2023. À noter que les sacs biodégradables sont épargnés par ces interdictions.

Mais comment mettre fin à ce fléau des sacs en plastique ? Les auteurs de la proposition de loi ambitionnent d’instaurer des amendes. Les entreprises qui importent des sacs en plastique devraient payer 13.000 soms, et les particuliers 3.000 soms. Et pour la production ? Le tarif grimpe à 28.000 soms pour les entreprises et 10.000 soms pour les particuliers. Mais attention, certains représentants du monde des affaires freinent des quatre fers face à ces mesures, faisant valoir que cette proposition de loi est contraire au principe de libre-échange au sein de l’Union économique eurasienne. Les sacs en plastique ne sont peut-être pas encore prêts à faire leurs adieux. Une chose est sûre, le plastique ne coule plus de source au Kirghizstan !

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