José Manuel Barroso : « Les relations entre le Kazakhstan et l’Union européenne sont très bonnes »

Au cours de l’entretien, accordé en marge du forum international Astana, qui se tient en ce moment dans le pays, José Manuel Barroso s’est dit heureux de voir des progrès dans les relations entre le Kazakhstan et l’UE, ajoutant qu’il était fier de son rôle dans ce processus, car l’accord de coopération renforcée avec le Kazakhstan est le résultat de négociations qui ont commencé lorsque il a dirigé la Commission européenne.

« Je pense qu’on peut dire qu’aujourd’hui, les relations entre le Kazakhstan et l’Union européenne sont très bonnes. En fait, 40% du commerce extérieur du Kazakhstan revient aux pays européens. Les pays de l’Union européenne sont à l’origine de la majorité des investissements directs étrangers au Kazakhstan. Donc, je pense que nous pouvons dire que c’est une relation très réussie dans l’intérêt du Kazakhstan et de l’Europe dans son ensemble », a-t-il déclaré.

« Il est logique de tendre à davantage d’intégration dans les cinq pays d’Asie centrale »

Répondant à une question sur le corridor du milieu, qui a été discutée lors de la récente réunion des chefs d’État d’Asie centrale et du président du Conseil européen à Cholpon-Ata, l’ancien président de la Commission européenne a souligné que l’existence de ce corridor entre l’Union européenne et le Kazakhstan avec un approfondissement en Asie a du sens.

« J’ai toujours été pour (ce couloir). Je pense qu’il est logique de tendre à davantage d’intégration dans les cinq pays d’Asie centrale. Cela a du sens d’un point de vue économique. Ce corridor peut devenir un moteur très important pour la poursuite de la coopération économique pour la prospérité du Kazakhstan », a déclaré Barroso.

« Le Kazakhstan peut jouer un rôle très important dans la lutte contre le changement climatique »

José Manuel Barroso a salué l’objectif ambitieux du Kazakhstan d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2060.

« Je pense que c’est un objectif très ambitieux, mais nous avons besoin de ces objectifs ambitieux car il existe en fait une réelle menace pour notre planète en termes de climat. Je sais qu’une partie des investissements de l’UE est liée à cette transition. Il faut voir la lutte contre le changement climatique non seulement comme un coût, c’est vrai qu’il y a des coûts à court terme, mais il faut le voir comme un investissement. Car la transition (vers la neutralité carbone) crée de nouveaux emplois, de nouvelles industries. Je pense que le Kazakhstan, en raison de sa situation géographique, peut également jouer un rôle très important dans ces processus mondiaux de lutte contre le changement climatique », a-t-il déclaré.

Barroso a également donné des conseils au Kazakhstan sur la manière d’attirer davantage de flux d’investissement dans son économie. Selon lui, le point important est « l’intégration régionale, car c’est une question d’échelle ». La deuxième voie est la réforme et, à cet égard, il a salué les réformes initiées par le président Tokaïev.

L’ancien président de la Commission européenne a également salué la réputation du Kazakhstan en tant que bâtisseur de ponts essayant de promouvoir le dialogue et la coopération.