Le Kazakhstan, une future grande nation de football ?
Football

Le 4 mai dernier, Giovanni Infantino était en visite au Kazakhstan. L’occasion pour le président de la FIFA de souligner les efforts entrepris par le plus grand pays d’Asie centrale pour développer le football… Et devenir peut-être, à moyen terme, une très grande nation de football. 

Les 38 000 spectateurs de l’Astana Arena s’en souviendront longtemps : le 26 mars dernier, les « panthères des neiges » ont placé le Kazakhstan sur la carte du football mondial, en battant le Danemark 3 – 2 à l’issue d’un match épique dans le cadre des éliminatoires de l’Euro 2024.

Menés 2 – 0 par les demi-finalistes de l’Euro 2021, les Kazakhstanais avaient finalement réussi à remonter au score en seconde mi-temps, notamment grâce à une somptueuse lucarne de Askhat Tagybergen.

Le Kazakhstan, qui occupe actuellement la 115e place du classement FIFA, réalisait alors une victoire historique contre la dix-neuvième nation mondiale, acteur historique du ballon rond et véritable équipe de stars avec, sur le terrain, le jeune prometteur de l’Atalanta Bergame Rasmus Hojlund ou l’ancien gardien de Manchester United Kasper Schmeichel. 

Une victoire comme un symbole, celui d’un pays qui compte bien devenir titulaire parmi les grandes nations du football

Infantino, le Football, la FIFA et le Kazakhstan

Car le 3 mai dernier, Giovanni Infantino était en tournée en Asie centrale, et n’a pas tari d’éloge sur la politique sportive entreprise par le gouvernement d’Astana. Langue de bois ? Pas vraiment. Le pays a investi dans la construction de plusieurs stades et des  dans la plupart des grandes villes du pays.

Une dynamique appuyée par la FIFA : dans le cadre du programme « FIFA Forward », trois nouveaux stades sont déjà sortis de terre, financés en partie par l’instance internationale. Car en matière de football, l’accès à des infrastructures modernes est désormais une condition indispensable à l’éclosion d’une génération de joueurs, d’entraîneurs et de techniciens capable de rivaliser avec les grandes nations européennes. «L’infrastructure est un problème non seulement pour le Kazakhstan, mais aussi dans de nombreuses régions du monde. Le football est un sport très simple, vous avez besoin d’un terrain et vous avez besoin d’un ballon, puis vous pouvez jouer. Il est important que nous investissions dans les infrastructures », a déclaré Infantino. «Nous en avons discuté avec la fédération et avec le président Tokayev, et il est clair pour moi si le Kazakhstan veut accueillir certains événements de la FIFA, des compétitions de jeunes, la Coupe du monde U-20 ou la Coupe du monde U-17, de nouvelles infrastructures doivent être bâties ». 

Cette visite de l’homme le plus influent du football a été saluée par le président de la Fédération de football du Kazakhstan Adilet Barmenkulov, qui a annoncé la construction de nouveaux terrains dans vingt villes kazakhstanaises, avec le soutien de la FIFA : «La FIFA apporte un grand soutien à notre football. Nous avons une stratégie globale pour le développement du football de base au football professionnel. Par exemple, nous allons construire des terrains de football de masse dans 20 villes ».

Giovanni Infantino a enfin terminé sa tournée par une présence lors de la phase finale de la ligue féminine scolaire. Tout un symbole, tant le foot féminin est en plein développement au Kazakhstan : ce championnat interécoles se déroule chaque année et mobilise des dizaines d’établissements et surtout, ces centaines d’élèves.

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