Yuan chinois : montée en puissance au Kazakhstan
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Le yuan chinois gagne en popularité au Kazakhstan, avec une nette augmentation des ventes et un renforcement de la valeur du tenge face au yuan, rapporte le site d’information économique Finprom.kz.

Renforcement du yuan et expansion du commerce entre la Chine et le Kazakhstan

Au Kazakhstan, le yuan chinois s’affirme progressivement comme une monnaie de choix, notamment en raison de l’intensification des échanges commerciaux avec la Chine. Au premier trimestre 2024, les ventes nettes de yuans par les bureaux de change kazakhs ont atteint 393,5 millions de tenges, soit une multiplication par 5,4 par rapport à la même période en 2023. Cette hausse est significative, surtout si l’on considère que les ventes avaient précédemment diminué de 7,6 fois l’année précédente. Cette augmentation s’explique notamment par le renforcement du tenge face au yuan, rendant les transactions plus avantageuses pour les Kazakhs.

Parallèlement, la Chine est devenue une destination privilégiée pour les revendeurs kazakhs qui importent des produits variés, allant des vêtements aux véhicules. Les marketplaces chinoises comme Aliexpress, 1688, Taobao, Pinduoduo, et Temu sont particulièrement populaires. Bien que les achats puissent se faire en tenges dans les zones frontalières comme Khorgos, les transactions à l’intérieur de la Chine nécessitent des yuans, surtout pour bénéficier de prix plus compétitifs.

Témoignage d’une plus grande dépendance vis-à-vis de l’économie chinoise

L’analyse régionale montre des disparités dans l’adoption du yuan. Pour les trois premiers mois de 2024, des volumes négatifs de ventes nettes de yuans ont été enregistrés uniquement dans trois régions : la région d’Almaty (-11 millions de tenges), la région de Zhetysu (-10,3 millions de tenges), et la région de Pavlodar (-3 millions de tenges). C’est une amélioration par rapport à 2023, où huit régions avaient enregistré des volumes négatifs.

Cependant, dans des régions comme la Turkestan et Shymkent, l’intérêt pour le yuan reste modéré. À l’inverse, les plus gros volumes de transactions ont été observés dans les centres urbains majeurs d’Astana et Almaty, avec respectivement 173,2 millions et 169,3 millions de tenges. Cette concentration dans les grandes villes suggère une intégration plus profonde des activités économiques liées à la Chine, reflétant une tendance nationale vers une plus grande dépendance vis-à-vis de l’économie chinoise.

Illustration www.freepik.com.

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