Tadjikistan : ralentissement de la croissance économique en vue
Tadjikistan somoni

Les perspectives économiques du Tadjikistan pour les années 2024 et 2025 montrent un ralentissement notable de la croissance. Cela est principalement attribué à une réduction des transferts d’argent, à des contraintes fiscales accrues et à une baisse de la demande mondiale pour les produits d’exportation clés du pays, selon le dernier rapport de la Banque asiatique de développement (BAD).

Baisse de la demande pour les exportations tadjikes

La croissance économique du Tadjikistan, qui a atteint un pic de 8,3% en 2023, devrait diminuer à 6,5% pour les années 2024 et 2025, estime la Banque asiatique de développement (BAD). Ce ralentissement est principalement dû à une baisse des transferts d’argent des travailleurs expatriés, un pilier économique majeur pour de nombreux ménages au Tadjikistan. La réduction de ces flux financiers impacte directement la consommation intérieure et, par conséquent, les perspectives économiques globales.

Le rapport met également en lumière les restrictions de l’espace fiscal qui limitent les capacités d’investissement du gouvernement dans des infrastructures essentielles et d’autres dépenses publiques. Parallèlement, la diminution de la demande mondiale pour les principales exportations du Tadjikistan – notamment l’aluminium et le coton – exerce une pression supplémentaire sur l’économie.

L’hydroélectricité menacée au Tadjikistan

Face à des défis climatiques croissants, le Tadjikistan, sous l’égide de la BAD, a adopté une Stratégie de développement de l’économie verte valable jusqu’en 2027. Celle-ci vise à promouvoir des secteurs clés tels que l’efficacité énergétique, la gestion des déchets et l’écotourisme. L’objectif est d’augmenter la capacité du pays en matière de sources d’énergie renouvelables à 10 000 mégawatts et d’atteindre une production d’électricité totalement propre avec zéro émission d’ici 2037.

Le rapport souligne l’urgence de ces mesures dans un contexte où le Tadjikistan a perdu environ 20% de ses glaciers au cours des 34 dernières années, menaçant sérieusement l’hydroélectricité, un secteur vital pour l’économie. Cette situation exige une politique climatique plus robuste, intégrant des mesures fiscales climatiques pour améliorer la planification et la mise en œuvre des stratégies de développement durable.

En conclusion, bien que le Tadjikistan se heurte à des défis économiques et environnementaux considérables, les initiatives en cours pour développer une économie plus verte et résiliente pourraient non seulement stabiliser mais aussi renforcer son économie face aux incertitudes mondiales futures.

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